Musique et Line Dance : entre passion, légalité et bons réflexes

31/08/2025

En line dance, il n'y a pas que les pas qui voyagent d'une piste à l'autre… il y a aussi les musiques. Entre clés USB baladeuses, playlists bricolées et fichiers qui circulent plus vite qu'un triple step, la tentation est grande de se dire : « Allez, je te passe la chanson, ce n'est pas bien grave… ».
Et pourtant, la réalité est un peu plus carrée que ça. 

⚖️ La musique : droit privé ou droit public ?

Lorsqu'on achète une musique (sur iTunes, Amazon, etc.), on achète en fait un droit d'écoute privé. Autrement dit : elle est à toi pour tes oreilles, ton salon ou ta voiture 🚗.
Mais… ça ne veut pas dire que tu as le droit de la copier pour la distribuer à d'autres. Ça, c'est interdit par la loi (même si c'est fait avec le cœur 💛).

Alors tu vas me dire : « Oui mais en bal, on passe bien la musique devant tout le monde ? ».
👉 Eh bien oui, et c'est possible grâce à la SACEM (ou CSM) que paient les associations et organisateurs. Cette redevance couvre le droit de diffusion publique, que ce soit en cours, en bal ou en événement.
Attention toutefois : ça couvre la diffusion, pas la reproduction. En clair, tu peux passer le titre en cours, mais pas le graver ni le donner sur clé USB.

 Les cas particuliers qui font danser les neurones

Parce que rien n'est jamais simple (sinon on ne s'amuserait pas 🤭) :

  • Les musiques pitchées : certains chorégraphes ralentissent ou accélèrent légèrement un titre pour l'adapter à la danse. Ces versions remixées ne sont pas toujours disponibles sur les plateformes officielles.

  • Les titres introuvables selon les pays : par exemple, certaines musiques australiennes ne sont pas vendues en France.

Dans ces cas-là, la meilleure démarche reste de demander directement au chorégraphe. Certains acceptent de partager la version spéciale, mais ça doit venir de lui, pas de nous.

💡 Les solutions modernes

Heureusement, on vit en 2025, et on a mille fois plus de solutions qu'avant :

  • Spotify, Deezer, Amazon Music, YouTube : parfaits pour créer des playlists partagées, accessibles en un clic.

  • Achat à l'unité : pour moins d'un euro, chacun peut télécharger ses titres préférés en toute légalité.

  • Listes de titres : un simple document récapitulatif permet à tes danseurs de retrouver facilement leurs musiques.

Bref, plus besoin de jouer à James Bond avec une clé USB : aujourd'hui, tout est à portée de clic.

 Associations et animatrices : un rôle à jouer

En tant qu'animatrices, présidentes ou responsables, nous avons une petite responsabilité supplémentaire : celle de montrer l'exemple.
Pas question de « taper sur les doigts », mais plutôt de rappeler avec bienveillance que partager les fichiers n'est pas juste « interdit », c'est aussi injuste : une seule personne paie, et tout le monde profite.

Mieux vaut donc privilégier les playlists, les listes et les plateformes légales. C'est plus clair, plus équitable, et ça évite les mauvaises habitudes.

 Et pour conclure…

Après tout, la line dance, c'est aussi une histoire de rythme et de justesse. Alors autant rester en rythme avec la loi et ne pas se laisser entraîner par de fausses notes administratives.

Et puis soyons honnêtes : si on survit à une chorégraphie avec pivots, syncopés et slides dans le même mur… on peut bien survivre à Spotify, non ? 🎵😉

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